Le Bouddhisme est une philosophie d’une grande tolérance permettant aux pratiquants d’en respecter les fondements tout en préservant les croyances de leurs propres religions.
Bouddha révéla à ses disciples le fruit des découvertes de ses nombreuses expériences initiatiques.
Il renonça à tout désir personnel et se détacha de tout bien matériel. Puis il s’infligea des souffrances corporelles comme les fakirs pour purifier son karma. Il comprit que les excès comme la privation de toutes choses n’étaient pas la voie de la vérité.
« J’ai enfin trouvé la voie, ce n’est ni celle des excès ni celle de la retraite dans un temple, c’est la voie du milieu ». Bouddha, fondateur du Bouddhisme.
Sakyamuni vécut dans un palais jusqu’à l’âge de vingt ans. C’était un prince destiné à remplacer un jour son père et ainsi devenir le puissant héritier du royaume. Ses parents lui interdirent de franchir l’enceinte du palais évoquant qu’il n’y avait rien à y faire d’intéressant. Chaque année Sakyamuni sortait et faisait un grand tour du Palais en procession pour célébrer la fête nationale. Ses parents organisèrent méticuleusement toutes les rues autour du Palais de telle sorte qu’il y croiserait essentiellement un peuple composé de gens beaux, en bonne santé et souriant. Malheureusement pour ses parents la vision très pointue du jeune Prince remarqua au fond d’une ruelle durant un quart de seconde la silhouette d’une pauvre mendiante prostrée à même le sol.
De retour dans son palais la vision de cette pauvre femme le hanta. Il se demandait ce qu’il y avait véritablement derrière les murs. Il sentait dans son cœur qu’on lui cachait la vérité. Le soir même il franchit l’enceinte du palais à l’insu des siens. En traversant un village il entendit des cris en provenance d’une maison. Il entra sans hésitation dans la demeure et vit une femme qui mettait un enfant au monde. Plus loin dans une ruelle il croisa un homme boitant et semblant souffrir de maux mystérieux. Plus loin il vit un vieillard déambulant péniblement aidé d’une canne. Dans la nuit il fut témoin d’une cérémonie funèbre. Un corps inerte étendu sur un lit de branchages au bord d’une rivière était offert aux flammes purificatrices.
Cette nuit-là il découvrit les quatre aspects fondamentaux et inévitables de la vie d’un être humain sur terre : la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Il s’assit près d’un arbre plusieurs fois centenaire et se demanda pourquoi les hommes devaient naître pour ensuite souffrir et mourir. Il décida dès ce jour que sa destinée serait de découvrir les réponses à ces questions.
Il quitta sa famille. Ainsi, Sakyamuni, appelé également Gautama partit sur le chemin de la recherche de la vérité. Lorsqu’il la trouva on l’appela Siddhartha, le Bouddha, l’être réalisé, l’être éveillé. Il parvint à la réalisation suprême et comprit pourquoi l’homme vient sur terre. Lorsqu’il accéda à la vérité suprême il connut l’illumination. Il s’agit d’un état de béatitude et de félicité appelé Nirvana vécu par celui qui a réussi à aligner toutes ses énergies et se placer en harmonie parfaite avec l’univers et tout ce qu’il contient.
Enseignements de Bouddha ;
1 – La loi de causalité et de rétribution :
Chaque action entraîne une réaction, c’est la causalité. Chaque expérience vécue sur terre est une rétribution qui est donnée selon cette loi de causalité. Si vous plantez une graine dans la terre la rétribution sera un arbre. Sur le plan de la créativité Supérieure vous êtes responsable de la naissance de cet arbre. Si cet arbre est en harmonie avec ce qui l’entoure, si sa fonction est bénéfique et qu’elle ne nuit pas à l’environnement alors vous avez planté une bonne cause. La rétribution vous garantit de bénéficier un jour des conséquences de votre action bienfaisante. C’est bien plus subtil qu’un simple remerciement de la vie suivi d’une récompense. C’est une loi immuable qui gouverne la vie depuis son commencement.
Elle est régit par une autre loi, celle de la polarité. Les pensées de même nature s’attirent. Les êtres qui développent des pensées de nature à élever le niveau de tout ce qui les entoure se retrouvent dans des lieux entourés de gens où il y a des miracles à accomplir. Sachant que la loi de causalité influe sur la destinée, vous pouvez comprendre qu’il suffit de s ‘appliquer à créer des causes positives dès le présent pour en récolter les fruits pour le futur. Bien sûr les questions venant à l’esprit sont : qu’est-ce qu’une cause positive ? Y a-t-il une différence dans la rétribution lorsqu’une action discordante est intentionnellement provoquée ?
Selon la philosophie bouddhique, curieusement, il n’y a pas de différence. Si vous roulez sur une route de campagne en provoquant une collision avec un animal, que vous ayez foncé dessus sciemment ou que ce soit un accident, sur le plan non manifesté, vous êtes responsable de la même façon. Pour les humains cela peut paraître difficile à accepter car l’être humain juge la valeur de toutes choses avec ses émotions. Sur le plan de la loi universelle vous êtes responsable de chacun de vos actes. Si vous avez provoqué un accident c’est qu’à l’origine vous avez vécu des événements et planté des causes qui vous ont amené à vivre cette expérience dont vous devez subir les conséquences à tous les degrés de la Créativité. Il existe dans l’hindouisme une discipline qui est appelé le Raja Yoga (Yoga de la connaissance) qui apporte à l’être humain la consécration et la réalisation de la forme et de l’esprit en tentant de se connecter à la source de toutes les vérités. Lorsque la Vérité est acquise l’âme vit dans un état d’éveil et de perfection où les erreurs ne sont plus possibles. Les êtres humains ayant atteint ce stade sont des maîtres de la pensée juste.
L’être humain dont les pensées, les paroles et les actions sont justes, est en harmonie avec tout ce qui l’entoure. Il ne peut pas se retrouver dans une situation où il est susceptible de mettre une vie en péril ou de créer une distorsion dans la matière. Cette façon de voir les choses dans l’esprit des Occidentaux peut paraître ridicule, néanmoins, il suffit d’y réfléchir quelque peu pour s’apercevoir que cela appelle une conscience en nous qui quelque part sait de quoi il s’agit.
Il existe une autre forme de yoga (Bakti-Yoga, yoga de la dévotion) qui consiste à ne vivre que pour l’esprit du sacrifice. Il faut penser à chaque instant à ce qui pourrait être utile aux autres. Selon le Bakti-Yoga en se dévouant sincèrement aux autres, nous purifions naturellement notre karma et participons au processus de purification de la planète.
Il y a le Karma-yoga (Le yoga de l’action), qui consiste à être toujours dans le mouvement. L’univers est en mouvement constant. Selon cette pratique, il faut être dans le sens du cheminement des étoiles pour trouver la réalité, la paix et la sagesse. L’expression ; “être pourvu de bon sens”, donne une aura supplémentaire et surprenante à cette métaphore.
2 – La voie du juste milieu :
Alors qu’il était pensif, contemplant les eaux d’une rivière assis près d’un figuier, il vit un insecte dans une situation très délicate. Il s’était pris au piège sur une feuille flottant sur les eaux de cette rivière. Le petit insecte sur sa feuille, subissait les remous des écumes qui tantôt risquaient de le fracasser d’un côté de la berge, tantôt de l’autre. Il s’aperçut que le seul endroit où l’animal était en sûreté était le centre de la rivière. C’est ainsi qu’il découvrit la voie du milieu.
Les enseignements du maître aux disciples durant les siècles qui suivirent donnèrent naissance à la ramification de l’enseignement initial qui était transmis et perçu de différentes façons selon la culture ainsi que le degré de pureté et de compréhension des disciples. Dans le bouddhisme orthodoxe de Nichiren Dashonin, il est dit dans une prière que l’enseignement de bouddha fut transmis par les patriarches aux autres patriarches, telle l’eau versée d’un récipient vers un autre. Seulement, si vous versez de l’eau de n’importe quel récipient vers un autre il est impossible que l’intégralité du liquide se déverse dans l’autre récipient puisqu’il restera au moins quelques gouttes. Ce sont celles-ci qui les unes après les autres, au fil des siècles, ont transformé l’enseignement initial du maître en une multitude d’écoles.
Les deux principales étant la doctrine primitive, ou Theravada, dite encore Hinayana ou «Petit Véhicule», et le Mahayana ou «Grand Véhicule ». Les différentes écoles déferlèrent dans toute l’Asie et jusqu’au Japon.
Bouddha comprit très tôt que l’homme est relié au cosmos et à la terre par des liens subtils et invisibles. Il ferma les yeux et par l’exercice de la méditation il contempla la nature intérieure qui résidait en lui. Il enseigna que chacun sur terre a pour mission de faire jaillir l’état de bouddha qui vit en lui. L’être humain est habité par d’autres états qu’il faut vaincre et maîtriser. Selon Bouddha, seule la pratique de la méditation permet de reprendre contact avec la véritable nature de l’homme. Dans les temples sa statue en posture du lotus honore sa mémoire et sa sagesse. Contrairement à certaines religions qui font des statues un objet d’adoration la statue de Bouddha est un objet de culte et de respect pour mémoriser et honorer le travail immense parcouru par un simple être humain sur terre. Bouddha ne se considère nullement comme un Dieu et il ne demande pas qu’on l’adore. Son but est que chaque être humain parvienne à son chemin de Lumière.
La position du lotus est une clé dans le Yoga (Yoga : unir et atteler le corps et l’esprit) où le corps est parfaitement assis le dos bien droit afin d’aligner les sept centres ou chakras (de haut en bas Brahmarandra, Ajna, Vishudha, Anahâta, Manipura, Swadistana, Mulhadara).
Chacun de ces sept centres est relié avec l’une des sept planètes majeures du système solaire. Chaque jour, un astre influe de façon déterminante sur votre destinée à moins d’en prendre le contrôle. Les propriétés des autres planètes restent à élucider.
Avant qu’il ne parvienne au Nirvana, bouddha vécut des expériences éprouvantes. Il rencontra toutes sortes d’ascètes à la recherche eux aussi de la Vérité. Certains sont convaincus que la souffrance provient des désirs, alors il suffit de les annihiler pour que cesse la souffrance. C’est ainsi qu’il passa des années dans des temples, ashrams et monastères pour tenter de détruire les désirs qui vivaient en lui. Il sentit que ce n’était pas son cheminement et reprit sa route. Il rencontra d’autres disciples, des yogis et des fakirs. Ceux-là, pensent que nous devons endurer une certaine quantité de souffrance dans cette vie et les autres afin de ne plus revenir sur terre et être assujettis à la roue du Samsara, la réincarnation. Ils s’infligent donc des souffrances et des sévices corporels qui dépassent l’entendement.
Le Bouddhisme orthodoxe de Nichiren Dashonin est une philosophie largement répandue en Europe. Son président Dasiku Ikeda prône la pratique quotidienne du sutra du lotus devant le DaÎ Gonzon. Un des buts avoué par les pratiquants est de transmettre cette philosophie au plus grand nombre d’individus possible. Les bouddhistes orthodoxes pratiquent Shakubuku, c’est à dire qu’ils énoncent aux sympathisants non pratiquant les vertus bienfaisantes acquises grâce à la pratique assidue du Bouddhisme. En réalité il est inutile de tenter de mettre sur la voie de l’ascétisme tous les individus que l’on rencontre. Le jour où une âme est prête pour un travail spirituel elle débute par elle-même. Le Bouddhisme orthodoxe pratiqué en Europe n’est qu’une infime ramification du Bouddhisme tel qu’il a été conçu par Bouddha.
Le Bouddhisme est une voie pour atteindre un but. Il existe de nombreuses autres voies.
Liens vers des sites sur le Bouddhisme :